Sima Le machinisme agricole recrute à tour de bras
Le monde de l'agroéquipement, réuni en salon à Villepinte, veut dépoussiérer son image pour convaincre des jeunes de s'engager dans un secteur qui ne connaît pas la crise et qui recrute à tour de bras.
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La bonne santé du secteur des agroéquipements fait figure d'exception dans l'industrie française. (© Terre-net Média) |
La bonne santé du secteur, qui fait figure d'exception dans l'industrie française, offre de plus de sereines perspectives. Toutes les branches recrutent. Les constructeurs cherchent 1.500 personnes, pour concevoir les machines notamment. Les concessionnaires sont en quête de commerciaux, les services après-vente de mécaniciens et les agriculteurs de conducteurs de machine. Les profils recherchés vont du brevet jusqu'au Bts, et peuvent venir de l'enseignement agricole comme des filières généralistes. Michel Morel insiste sur la dimension internationale des métiers : aujourd'hui 70 % de ce qui est produit en France est exporté et dans le même temps, les agriculteurs importent 70 % des machines utilisées en France.
Des passerelles entre l'agroéquipement et l'automobile
Dans ces conditions, les commerciaux doivent au moins être anglophones. Les germanophones, on leur offre un pont d'or, promet-t-il. Sur le Sima, l'Apecita, spécialiste de l'emploi agricole, organise des jobs dating et des visites de collégiens et lycéens d'Ile-de-France sont prévues d'ici la fin du salon. L'Axema a par ailleurs été contactée par le constructeur automobile français Psa Peugeot Citroën, qui a prévu de supprimer 11.000 postes entre 2011 et 2014 en France, pour voir quelles passerelles sont possibles entre les deux industries. « Les employés de l'automobile pourrait nous être profitables en nous apportant le savoir-faire des grands industriels sur les méthodes, le contrôle, l'organisation des ateliers », énumère Michel Morel.
Renault, qui envisage la suppression nette de 7.500 emplois d'ici 2016, ne s'est pas manifesté auprès de l'Axema mais « on est prêt à les accueilli r». La quasi-totalité des entreprises du secteur ont des postes à pourvoir. Beaucoup d'entre elles se trouvent dans le Grand-Ouest : le Maine-et-Loire, la Vendée, les Deux-Sèvres, la Sarthe. Quelque 240 Pme françaises se partagent le marché aux côtés des grands constructeurs, dont certain ont des usines en France. L'usine d'Agco à Beauvais (tracteurs Massey Ferguson) produit presque 100 tracteurs par jour. L'usine du célèbre constructeur allemand Class au Mans a doublé sa production en 10 ans, selon Michel Morel. L'avenir semble assuré...
Le secteur du machinisme agricole affiche une santé de fer Le secteur a clairement profité depuis deux ans de la hausse des prix des céréales. Les ventes dans l'Hexagone ont progressé de 32 % en 2011 et devraient afficher en 2012 une croissance 18 % à 5,4 milliards d'euros, selon des prévisions de l'Axema, qui regroupe les industriels de l'agroéquipement. C'est presque un milliard de plus que le précédent record de 2008. Mais en dehors de la situation exceptionnelle des céréaliers, le machinisme agricole « affiche des fondamentaux positifs ». Les constructeurs français (240 Pme) sont à la fois compétitifs et innovants, notamment dans les secteurs de la fertilisation et du travail du sol. La preuve : ils exportent près de 70 % de leur production. Et des régions en forte croissance, comme l'Europe de l'Est, l'Amérique du Sud ou l'Asie donnent de bonnes perspectives, indique-t-on par exemple chez Kuhn, constructeur alsacien, qui a doublé son chiffre d'affaires en six ans. En 2013, le marché s'annonce stable si les cours des produits agricoles restent aux mêmes niveaux. A terme, le secteur est attentif aux discussions autour de la réforme de la politique agricole commune (Pac) pour la période 2014-2020 qui pourrait rebattre les cartes |
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